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Empire Romain d’orient (Byzantin)

Liens externes :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:Monde_byzantin
Dates :
395 à 1453 apr. J.-C.
> Epoque-Période :
> Antiquité; > Médiévale;
Région d'origine
(si supposée non-autochtone) :

Pays ou régions actuelles :
Est du bassin Méditerranéen, Balkans dont la Grèce et pendant une centaine d’années Sud de l’Espagne, Maghreb et Italie.
> Région culturelle :
> Europe;
> Groupe civilisationnel :
Grec Italique
> Spécificité représentative (+/- arbitraire) :
Religion; langues Grec et Latine, art, architecture, technique, ingénierie, administration, armée,...
> Type politique (prépondérant) :
Empire;

Empire Byzantin est le nom donné depuis le XVIIe siècle à l’Empire Romain d’Orient.

À la fin du IIIe siècle, l’empire est séparé en deux parties et il est définitivement divisé en l’an 395, à la mort de Théodose Ier. Si l’Empire romain d’Occident disparaît en 476, l’Empire Romain d’Orient subsiste jusqu’en 1453, date de la prise de Constantinople par les Ottomans. Due à l’historien allemand Hieronymus Wolf, l’appellation « byzantin », utilisée depuis 1557, est un exonyme qui s’inspire de Byzance, ancien nom de la capitale impériale Constantinople. Cette appellation occidentale est utilisée pour définir l’histoire de l’Empire romain d’Orient qui, depuis lors, est considérée comme une histoire grecque médiévale, distincte de celle de l’Empire romain d’Occident revendiqué comme « matrice de l’Europe occidentale »[2]. Majoritairement hellénophones, les habitants de cet Empire ne se sont jamais désignés comme « Byzantins »: ils nommaient leur État par l’endonyme « empire des Romains » (Basileía Rhômaíôn)[3]. Alors que les occidentaux les appellent « Grecs » et nomment leur empire « Imperium Graecorum », « Græcia » ou « Terra Græcorum »[3] (leur religion, leur langue de communication, et leur culture sont essentiellement grecques), eux se considéraient comme des Romains (en grec Rhomaioi), terme repris par des populations non-européennes telles que les Perses, les Arabes et les Turcs qui les appellent « Rum », de même que Geoffroy de Villehardouin, qui, comme d’autres auteurs médiévaux, parle de l’« empire de Romanie » lorsqu’il mentionne cet État.

Combinant ces héritages multiples, l’Empire byzantin donne naissance à une civilisation brillante, raffinée et puissante qui va marquer l’histoire de l’Occident et de l’Orient pendant des centaines d’années.

Au cours de ces mille ans d’existence, un certain nombre de lois et coutumes des Romains sont conservées, ainsi que certains aspects culturels ou techniques comme l’architecture. Le grec est la langue majoritaire des échanges, l’art est chrétien tandis que l’éducation — la paideia — est gréco-romaine. La disparition de la partie occidentale de l’Empire romain et celle des légions romaines, les menaces permanentes sur leurs frontières amènent les Byzantins à se doter d’une armée puissante, dont la tactique commence à s’élaborer de manière autonome dès le VIe siècle, ce qui lui permet de dominer la région jusqu’au XIIIe siècle.

L’Empire byzantin est enfin un empire chrétien qui, entre autres, aura défini certains dogmes du christianisme. L’Église officielle est l’Église chrétienne universelle jusqu’au schisme de l’Église romaine de 1054. Par la suite, cette partie de l’Église, qui conserve la théologie et le droit canon du premier millénaire (dite des sept conciles) prend le nom d’Église orthodoxe.

Le 29 mai 1453, au terme d’un siège d’à peine deux mois, la capitale de l’Empire est conquise par le sultan turc Mehmet II. Le dernier empereur Byzantin, Constantin XI Paléologue, trouve la mort au cours des combats pour la ville. Puis, jusqu’en 1461, ce sont les derniers vestiges, les cités de Trébizonde à l’est de la Mer Noire, et celle de Mistra sur la presqu’île de Morée, qui tombent à leur tour. Seule subsiste Monemvasia (en français Malvoisie) en se mettant sous protectorat vénitien en 1464. Cette ville représente alors juridiquement tout ce qui subsiste de l’« Empire romain ».

La chute de Constantinople est un des tournants majeurs de l’histoire mondiale. Aujourd’hui encore, le 29 mai représente pour les Grecs un jour de deuil, car il marque la fin de leur pouvoir sur l’Asie mineure. Seule l’Église orthodoxe maintient en partie la cohésion de la société, grâce à la bienveillance des Ottomans. Pendant longtemps, les dates où naquit et disparut l’indépendance de la capitale, 395 et 1453, sont considérées comme les bornes du Moyen Âge.

L’Empire byzantin, l’un des plus durables qu’ait connu l’histoire, disparaît ainsi, et avec lui une ère qui avait duré plus de deux millénaires.